Secrets des Lieux

Bougies, Cierges et Chandelles

Bref historique

Les Bougies auraient été inventées au IXème siècle par Alfred le Grand, roi du Wessex. Il utilisait les bougies pour caler le temps de ses prières nocturnes. Etant graduées, les bougies indiquaient le temps écoulé de part la hauteur de la bougie restante, comme l’indique la photo ci-dessous.

Dans la même veine, elles symbolisent aujourd’hui les années écoulées sur les gâteaux d’anniversaire. Le fait de souffler des bougies le jour de son anniversaire proviendrait d’une tradition qui, à l’origine, permettait aux personnes les plus âgées de montrer que malgré les années elles avaient encore du souffle : elles étaient encore aptes et donc en suffisamment bonne santé. 

C’est au XIVème siècle qu’apparaît pour la première fois dans la langue française le mot « bougie ». Elle vient du mot « Bugaya » qui est la transcription en arabe du mot kabyle « Bgayet » ou Béjaïa, nom d’une ville maritime d’Algérie. C’est cette cité qui approvisionnait l’Europe de chandelles en cire d’abeille de grande qualité. Cela a permis de remplacer le suif qui composait les chandelles. Ainsi, à l’origine, les bougies étaient exclusivement composées de cire d’abeille qui sont naturellement de couleur jaune.

Au XIVème siècle, en France, existait une corporation des chandeliers-ciriers-huiliers rangée sous la bannière de Saint Nicolas. Les pratiques du métier consistaient à clarifier le suif et la cire, à couper et à ajuster les mèches de deux fils de coton et d’un fil de chanvre, à les attacher par rangées à une baguette, à les plonger et à les replonger, jusqu’à ce qu’elles aient acquis la grosseur et le poids convenable, dans le vase qui contient le suif ou la cire en fusion. Cette corporation était très réglementée pour éviter les falsifications : il était notamment interdit de mêler la vieille cire avec la nouvelle, le suif de mouton avec le suif de vache, et de mettre, aux mèches, plus d’étoupe que de coton.

Pendant des siècles, il était coutume d’utiliser du jonc fendu pour fabriquer des chandelles. Trempé dans de la graisse animale ou végétale, le jonc était mis à durcir un certain temps. Ensuite on l’utilisait en le faisant brûler dans des brûle-joncs.

La première étape de fabrication d’un cierge ou d’une bougie tourne autour de la préparation de la mèche, qui sera réalisée en fonction du calibre et de l’usage de la bougie. A l’origine, on se servait de joncs des marais, puis ensuite de coton. On place les mèches sur un manège constitué de plusieurs plateaux supportant eux-mêmes des dizaines de bougies. On trempe ensuite les mèches dans un bac de cire et on les laisse épaissir le temps de fabriquer les autres. On recommence ainsi l’opération jusqu’à obtenir la taille voulue. Les bougies traditionnelles prennent environ 1/2 heure à réaliser alors que les cierges pascals nécessitent une journée de fabrication. La forme conique se fait toute seule.

Et puis, bien évidemment la cire produite par l’abeille. Chez les Celtes, l’abeille était une manifestation de la déesse Mère « Henwen » qui enfanta un grain de blé et une abeille. Le miel était l’un des composants de la boisson des dieux, l’hydromel, ce qui conférait à l’abeille un statut particulier propre aux créatures divines. L’abeille symbolise la sagesse, et la langue galloise en garde des traces : le gallois « cwyraidd », « cwyr » ou cire, signifie également parfait, accompli. Ainsi, une bougie est composé d’une matière « parfaite et accomplie ».

Fonctionnement d’une bougie

Le principe du fonctionnement de la bougie repose sur un phénomène d’auto-alimentation. Lorsque l’on allume une bougie, l’air surchauffé fait fondre la cire qui monte le long de la mèche par capillarité. Elle se vaporise et se décompose en un gaz combustible au contact de la flamme. Ce gaz, en s’oxydant rapidement dans l’air, entretient la flamme qui fait fondre la cire, ce qui permet au processus de continuer.

La mèche d’une bougie était composée d’une tige de jonc du marais fendue. Elle est aujourd’hui constituée d’une tresse de fils de coton. L’extrémité de la mèche se trouve dès lors placée dans une partie extrêmement chaude de la flamme et exposée à l’oxygène. Elle va alors brûler et être réduite en cendre.

En partant de la mèche, en allant vers le haut, la flamme d’une bougie comporte trois parties distinctes . Juste au-dessus de la mèche, se trouve une zone sombre qui correspond à l’échappement des gaz combustibles. Elle est suivie d’une zone bleue étroite dans laquelle les gaz combustibles entrent en contact avec l’oxygène de l’air et où se produit la combustion, la température de cette zone est d’environ 1 200 °C. Cette combustion est incomplète et laisse dans la troisième zone un résidu de particules de carbone qui sont chauffées à 1 500 °C par la combustion. C’est cette partie de la flamme qui est la partie éclairante d’une bougie. À mesure que les gaz et les particules s’élèvent vers le haut dans la flamme, leur température baisse et la couleur vire à l’orange et au rouge. Il est étonnant de constater que les bougies de cire ne produisent pas de suie.

La cire à bougie passe en phase gazeuse vers les 900 °C.

Fabrication de bougies en cire d’abeille avec des mèches en jonc des marais

Témoignage suite à l’utilisation d’une bougie en Cire d’Abeille

« Je suis très ouvert d’esprit, mais en même temps très pragmatique. Je juge sur la base des faits et des résultats, et non des intentions ou des promesses. J’ai été frappé par la capacité de ces bougies à répondre à certaines de mes questions. Un soir, bougie allumée, alors que je posais une question par rapport au sens de ma présence dans la fonction que j’occupais alors, j’ai obtenu dès le lendemain après-midi une réponse on ne peut plus claire me montrant que je n’avais rien à faire dans ce job ». (Patrick)

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